- Concert à Champigné le 29
mars 2014
- Concert à Brissarthe du 28 avril
2012
- Car c'est bien là le miracle de
vos chants !
- Concert de Beaufort : un grand recueillement, une grande émotion en même temps qu’une grande joie
- Requiem de Cherubini : bonheur musical et succès populaire
- Ces chants ont donné une autre dimension...
- Basses, barytons et ténors ont fait vibrer l'abbatiale
- Une si belle soirée...
- Une soirée magnifique...
- Concert d'une qualité exceptionnelle...
- Moment d'émotion et de plaisir...
- Journée exceptionnelle pour tous...
- La qualité de leur prestation est un grand bonheur...
- J'ai passé une soirée inoubliable...
- Une soirée trop vite passée...
- La Cantate ... mémoire vivante de Mauthausen
- Deux heures de bonheur...
- Concert à Champigné le 29 mars 2014 :
Avec le Chœur d’Hommes d’Anjou et le magnifique concert qu’il a donné à Champigné, c’est un peu plus de solidarité de la province d’Anjou qui s’est envolée vers les enfants d’Ethiopie en grande difficulté. Ces enfants ne se reconnaîtraient-ils pas d’ailleurs dans le répertoire des chants du Chœur d’Hommes ? Les Falachas qui se disent descendants du roi Salomon et de la reine de Saba ne trouvent-ils pas parfois aussi leur « citerne vide » et n’aspirent-ils pas à rejoindre Yerushalaïm, ce qu’ils font d’ailleurs depuis une bonne vingtaine d’années déjà ?
Et
l’ensemble des coptes orthodoxes ne souhaitent-ils pas aller au moins une fois
dans leur vie en pèlerinage à Lalibela,
Ces
mêmes coptes n’apprécieraient-ils pas les chants de la liturgie orthodoxe de
l’Europe orientale qui ressemblent, en moins lancinants, aux chants en guèze
que leurs prêtres entonnent dans un décorum comparable à celui des églises
de St-Petersburg, Moscou ou Rila. Il en est de même pour l’hymne corse
Dio vi salve regina.
« Ah si j’étais riche ». Ce serait sans doute indécent de demander aux Ethiopiens ce qu’ils feraient dans un tel cas. Mais on peut imaginer ce que diraient les filleuls parrainés par des membres de SOLAÉ s’ils étaient seulement en possession de quelques milliers de birrs (un euro équivaut à 26 birrs éthiopiens actuellement). Encore un grand merci au Chœur d’Hommes d’Anjou. Grâce à ce concert et aux conditions financières très favorables qui ont été consenties à SOLAÉ, ce sera certainement un peu moins de misère pour les enfants d’Ethiopie.
Gérard
GALAND, président de SOLAÉ
- Concert à Brissarthe du 28 avril 2012 :
« Le 28 avril nous avons assisté à un magnifique concert du Chœur d’hommes d’Anjou. Dans la très belle église de Brissarthe, toutes ces voix masculines si chaudes ont su nous transporter dans d’autres mondes. Ecoute, méditation, joie, tristesse, tous nos sentiments sont exacerbés par tant de beaux chants sous la baguette magique de Jocelyn RICHE accompagné de Muriel STIP au piano. Une mention spéciale pour les présentations et textes de Gérard BOUSSION et personnellement je fus entre autre très touché par « la cantate pour Mauthausen »… Mais tout était très beau ! Toutes mes félicitations aux Choristes et bon Festival ! » Jean Luc ROTUREAU, Conseiller Général.
« En septembre 866, un parti de Bretons et de Normands se réfugia dans l’église de Brissarthe après qu’il eut été surpris par un millier de guerriers Francs, au retour d’un pillage de la bonne ville du Mans. Gageons que les clameurs des guerriers furent parfois discordantes. Ce 28 avril 2012, d'autres acteurs se pressaient dans cette même église, avec moins de vindicte mais autant de passion, pour écouter un récital du Chœur d’Hommes d’Anjou. Et si, parfois, le ton monta dans la grande nef, ce fut toujours en harmonie avec les partitions. Sans mettre un pas hors de la vieille église romane, le public visita des basiliques russes, des opéras prestigieux et Yerushala’im. Les baraques en bois de Mathausen furent l’occasion d’un moment de profonde émotion. La seconde partie, plus légère, avec ses hymnes, ses comédies musicales, ses chœurs d’opéras, fit oublier la pluie qui battait les pavés du parvis. A la fin du concert, une sorte de complicité amicale s’était établie entre les choristes et un public enthousiaste. On crut, un moment, que la statue de Robert le Fort allait battre des mains. Les lieux se prêtent à cette sorte de connivence, avec leur acoustique étonnante et la solennité des vieilles pierres. Mais, cette connivence se mérite et, samedi, elle dépassa l’espoir des bénévoles de l’association "Sauvegarde Patrimoine Brissarthois" » Alain BOURRIER, de l'Association Sauvegarde Patrimoine Brissarthois.
- Concert-exposition au lycée Bergson à Angers le 17/11/2011 :
«Je confie à votre Livre d’or les derniers échos de cette belle soirée du 17 novembre au Lycée BERGSON. Ce fut à la fois un temps de gravité et une fête. J’ai été heureuse et fière de sentir une assistance aussi surprise, touchée, enthousiasmée par ce que nous vivions ensemble. Car c’est bien là le miracle de vos chants, les plus profonds comme les plus légers, les populaires comme les lyriques, ils portent au travers de vos voix l’élan du partage. A partir de cela on se retrouve ensemble dans une parenthèse hors du temps, hors du quotidien. Dans cet art accessible, choisi, exemplaire grâce au travail du chœur, on sent vibrer une émotion indéfectible faite de grands souvenirs, mais aussi de désirs d’aventures à venir, exaltée par le respect et l’amitié que vous suscitez. Hors de la foule, dans l’intimité de cette page, je vous remercie à nouveau – très simplement – pour tout votre engagement et vous assure de mon affection.»
«Tout d’abord je tiens à vous remercier de
ce moment de rare qualité, tant musical qu’émotionnel
que vous nous avez permis de partager.
Je me suis sentie très concernée par ce concert, d’une part en tant que juive puisqu’il s’accompagnait d’un travail de mémoire et d’autre part en tant que choriste,
car j’ai chanté dans plusieurs chorales angevines pendant plus de dix ans dans le pupitre des alti.
En tant que choriste, voir autant d’hommes sur scène, c’est impressionnant, (les chorales angevines comptent souvent très peu d’hommes), le répertoire est très varié,
d’une excellente qualité, et très bien interprété. Le chœur a chanté 18 morceaux, ce qui représente une très belle performance musicale.
Entendre la prière de Roch Hachana de la voix chaleureuse et puissante de votre ténor, était bouleversant, je me suis crue dans une synagogue.
Quel bonheur d’entendre chanter « Yerushala’im », une chanson qu’aucun juif ne peut écouter sans avoir une larme à l’œil car c’est une référence directe à notre histoire, vieille de plus de 3000 ans.
Et cette Cantate de Mauthausen, quelle émotion et quel soulagement de voir reconnue cette souffrance intolérable des camps de concentration et de voir honorer tous ces hommes et ces femmes.
Il est rare qu’un chœur se penche sur le devoir de mémoire et c’est tout à votre honneur de le faire avec tant de talent et d’humilité.
Votre démarche est d’autant plus touchante, que dans la culture juive, il est très important d’honorer le souvenir des disparus et à chaque office du Chabbat, il y est fait référence.»
Martine TORDJMAN, Secrétaire de l’A.C.C.I de Maine-et-Loire
«Une soirée où l’émotion dialoguait avec le
talent...
Ces voix d’hommes graves et profondes, sculptées au ciseau de la mémoire terrible de Mauthausen, du Chant des Partisans à l'émouvante
Cantate pour Mauthausen écrite par Gérard BOUSSION,
composée par Thierry DECHAUME et que j’ai eu l’honneur d’orchestrer, nous emportent au fin fond de notre nature humaine, broyant au passage tous les clichés de l’horreur.
L’émotion aussi de cette dame, juste parmi les justes, qui a sauvé deux petits juifs...
Et cette deuxième partie de concert où le soleil est revenu avec des musiques au gout slave ou négro...
comme quoi, un esclave peut en cacher un autre, mais la musique et le chant peuvent aussi devenir des agents de libération !
Merci les hommes d’Anjou au chœur émouvant ! »
Jean-Jo ROUX, Chef d’orchestre SCENEFONIA
«J'ai passé une bonne soirée car pour moi le sens est premier. Il faut parfois le lâcher et, chanter et, se laisser porter par l'émotion produite. Je relie maintenant l'auteur et le chantre. Pour compléter cette proximité, entre autres, ma fille, en son temps prix de la Résistance, a rencontré Lucie Aubrac. J'ai lu Raymond et leur fils. Réminiscence. Je vous autorise à nous citer pour votre livre d’or du Choeur d'hommes, j'y ai quelques connaissances et amis. Des initiales suffiront. J'irai vous écouter sur les parties juive et russe de vos concerts.» C. D.
«Merci pour ce concert au lycée Bergson, autour de Devoir de Mémoire.
Les morceaux que votre Choeur d'Hommes d'Anjou a choisi de chanter en première partie, tant par leurs paroles que par la musique,
nous ont transportés d'une émotion vibrant en résonance à la force, à la générosité et à la chaleur de vos voix d'hommes.
Ce fut un moment de partage, d'harmonie, d'espoir pour un "Plus jamais ça !". Un moment de communion envers ces valeurs essentielles que l'on appelle Humanisme.
Un moment de respect et d'hommage pour ces Juifs, ces Résistants, ces Justes parmi les Nations, et celles et ceux qui ont payé le prix du sang d'avoir combattu "la bête immonde".
Comment, mieux que dans cet accord musical, aurait-on pu ainsi honorer ces destins, valoriser l'excellent travail des enseignants d'Histoire et Français
et celui de Bérengère Messager (1er prix au Concours National de la Résistance et de la Déportation) ?
Et que dire de la deuxième partie de votre concert qui, sur des thèmes plus légers, nous a encore rassemblés autour de vos chants.
Notre bonheur aura été à la hauteur de la qualité de votre récital, exceptionnel, merveilleux et magique. Merci de tout coeur ! »
Norbert et Marie-France BENSAADON, Vice-Président de l'ACCI (Association Cultuelle et Culturelle Israélite de Maine-et-Loire) - Délégués régionaux Yad Vashem
Dans ce grand océan de vulgarité, d'indifférence, de violence et de sottise, poursuivons notre "combat pour la Paix" et que la Musique, la Poésie, les "mots justes" soient nos armes et permettent d'éviter l’enlisement,
et par notre exemple, maintenir hors de l’eau ce qui ne doit surtout jamais sombrer : la Culture, l’histoire, l’Humanité...
Nous sommes fiers de cette belle formation atypique et nous garderons longtemps en mémoire le lien fort qui s'est créé avec la participation des élèves, choristes et professeurs du lycée, organisateurs de l’Exposition "7 destins..."
et les "envolées" de Madame Rousseau transportée, la douceur des paroles de Monsieur Maingot (représentant l’Amicale des déportés de Mauthausen), autant que les témoignages et la longue ovation faite à Madame Lalande...
Thierry DECHAUME, professeur de musique au lycée Bergson
- Concert de Beaufort : un grand recueillement, une grande émotion en même temps qu'une grande joie
Lettre du Président de l'Association du cinquantenaire du 3 septembre 1959 à propos du concert du 3 Septembre 2009.
Le chœur nous a offert un récital de très haut niveau; un grand succès également sur le plan de l’émotion, car tant par le programme parfaitement adapté aux circonstances et au souvenir qui en découle, que par la chaleur de la présentation et de l’interprétation, l’ensemble du chœur d’hommes a suscité chez les spectateurs un grand recueillement, une grande émotion en même temps qu’une grande joie.» J. Lamoureux, Président de l’Association du cinquantenaire du 3 septembre 1959.- Requiem du Cherubini : bonheur musical et succès populaire
Découvrez l'article du Père Pierre Pineau, spectateur du concert du Requiem de Cherubini le 30 Novembre 2008 à la Cathédrale d'Angers.
- Inauguration du Jardin de la Mémoire à Lageon le 05/10/2008 :
Vous avez participé à l’inauguration du Jardin de la Mémoire à Lageon, le dimanche 5 octobre 2008. Je tiens à vous féliciter pour la qualité avec laquelle vous êtes intervenus au cours de la cérémonie. Ces chants ont donné une autre dimension à la commémoration en donnant à la fois du rythme, du respect, de la grandeur et une certaine richesse que valent bien toutes les raisons pour lesquelles nous étions en ce lieu. Je vous transmets toutes les félicitations que j’ai eues à votre égard. J.Y. Martineau, Maire de Lageon
-Concert de Saint-Jouin de Marnes le 07/09/2008 :
"Basses, barytons et ténors ont fait vibrer l'abbatiale" : article de la Nouvelle République, Gilbert Gourdel.- Concert de Niort le 26/04/2007 :
"Une si belle soirée" : témoignage de Bernard Dupuis, Président Comité Départemental AVH Deux-Sèvres- Concert de Saint Germain les Corbeil le 08/12/2007 :
«Bonsoir Monsieur,
Quel plus bel instrument que la voix ? Ce samedi 8 décembre le Choeur d'Hommes d'Anjou nous a offert, dans notre jolie église
de Saint-Germain-les-Corbeil,
une soirée magnifique, ou l'émotion était là, et le public enthousiaste.
Merci à vous tous de faire partager votre passion du chant avec tant de joie et de dynamisme.
Votre programme a été particulièrement apprécié pour sa diversité, et je remercie Monsieur Jocelyn Riche d'approcher l'opéra,
par le biais de ces choeurs superbes, afin de décomplexer un public peu enclin à l'écouter.
Merci à vous tous pour votre belle prestation.
Très bonnes Fêtes de fin d'année en musique !» Sylvie Lang
«Cher Président,
Merci à vous et au Choeur d'Hommes d'Anjou pour l'excellente soirée du 8 décembre
dernier à St Germain les Corbeil. Excellence du choix des oeuvres, de leur
interprétation, et jusqu'au petits textes d'introduction, finement ciselés, et
dits avec le ton juste.
Ce fut un grand plaisir que de vous revoir et de vous
écouter. Nous resterons attentifs à vos activités grâce à votre site, et ne
manquerons pas de venir vous applaudir à l'occasion.» Christian et Nicky
Xavier
- Concert de Saint Jouin de Marnes le 24/09/2005 :
«Bonsoir Monsieur,- Concert de Châteaubriant le 24/04/2005 :
«Bonsoir Monsieur,- Concert de Tours le 19/04/2005 :
« Cher Monsieur,
«Monsieur le Président,
Le dossier de présentation de votre ensemble que vous m’avez adressé m’est bien parvenu. Cet envoi me donne l’occasion de
vous exprimer toute ma gratitude pour la magnifique prestation que vous avez donnée le 19 avril 2005 lors du dévoilement de la stèle dédiée aux Justes.
Chacun a été touché par la sensibilité de votre interprétation et l’esprit dans lequel vous l’avez exprimée.
Recevez donc ici mes chaleureux remerciements et veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les meilleurs. »
Jean-Pierre Tolochard, Adjoint au Maire de Tours chargé de la Culture et des Relations
Internationales.
- Article paru après le concert de Turquant le 09/04/2005 :
«Venus à Turquant, samedi dernier, pour un concert unique, les chanteurs avaient choisi un répertoire aussi riche que varié. Qu'il s'agisse de chants liturgiques orthodoxes, d'une cantate de J.S. Bach, d'un Requiem de Puccini, ou d'un gospel de fin de première partie, leur parfaite maîtrise de la technique vocale, leurs sensibilités diverses et complémentaires conduisaient tour à tour le public vers la joie, le rire ou le recueillement... Même si leur réputation est largement établie, profiter de la qualité de leur prestation est un grand bonheur...Extrait de l’article du 13 avril 2005 de la Nouvelle République
- Concert de Chavagnes les Eaux le 23/10/2004 :
«J'ai passé une soirée inoubliable, félicitations, le chœur est vraiment très… Qu'est ce que je peux dire…?? Enfin, c'était superbe ! …» Anne Morris.- Article paru après le concert de Laval le 27/09/2004 :
«Malgré son âge qui nécessite un projet de restauration, l’église des Cordeliers doit être encore solide : ses murs ont résisté aux sons des trompes des Echos du Bas-Maine, au chœur des esclaves du Nabucco lancé sous les voûtes par le Chœur d’Hommes d’Anjou. Elles ont résisté, aussi, aux chaleureux applaudissements de près de 400 auditeurs réunis samedi soir. Alternant chœurs et sonneries de trompes, les deux groupes ont comblé l’auditoire après deux heures de belles harmonies pour vingt interprétations bien présentées. Une soirée trop vite passée. Extrait de l’article de Ouest France édition de Laval 27 septembre 2004.- Concert de Tiercé le 22/11/2003 :
LA MUSIQUE DANS L’ARENE DE LA PENSEEL’Amicale de Mauthausen exprime sa gratitude et son émotion au Chœur d’Hommes d’Anjou.
Il convient d’abord de rappeler, pour ceux d’entre vous qui ne furent pas du début
de cette si particulière aventure, les circonstances de la création de la Cantate pour Mauthausen,
en sa première version.
Une nuit claire tombait, ce jour de mai 2000, sur l’esplanade herbue où était déployé le
Chœur, en contrebas de la muraille d’enceinte de la forteresse de Mauthausen.
Immobiles sur un talus, un groupe de cent cinquante Français, Déportés
rescapés, familles et amis, faisaient face au Chœur d’Hommes. Tous nous étions assemblés sur le site précis de
ce qui fut l’enclos du « camp des malades » – en vérité, lieu
d’agonies et d’épouvante – dont il ne reste rien, et où Pierre Saint
Macary,
alors président de l’Amicale, avait senti la nécessité qu’après toutes ces
années, un geste de deuil en mémoire des Français morts sans sépulture, sur
l’endroit même, fût accompli. Des écriteaux portant les noms des quelque onze
cents morts français au « camp des malades » avaient été fichés dans
l’herbe sur le site.
Est-il besoin de préciser que l’émotion était intense ? La Cantate n’a pas retenti comme une oeuvre de concert :
elle s’inscrivait dans une communion plus profonde, cortège, acte de mémoire
collectif, audace d’une intervention artistique en des circonstances
commémoratives – et, comme parfois est paradoxale la musique, le Chœur d’Hommes
fit régner sur le site le silence des âmes qui lui restituait sens : le
recueillement, sinon plutôt la pensée.
Pour attester la justesse et la force de ce moment,
il n’est que d’évoquer, par contraste, le tonitruant concert qui fut donné le
lendemain, à la nuit tombante, à l’initiative des autorités de l’Etat
autrichien, dans l’amphithéâtre de granit que constitue la Carrière de
Mauthausen, lieu sinistre entre tous, symbole majeur de Mauthausen (carrière
dont l’exploitation par les travailleurs esclaves avait décidé de l’emplacement
du camp). En présence du Président de la République et de cohortes de
personnalités, l’orchestre philharmonique de Vienne joua la IXe de Beethoven.
La télévision publique retransmit l’événement en direct. L’Amicale française,
comme le Comité international de Mauthausen, avaient décliné l’invitation.
C’est assez dire combien le périple autrichien du Chœur d’Hommes,
et l’offre d’une Cantate pour Mauthausen, n’ont pas été par nous reçus benoîtement,
mais en claire connaissance des enjeux et des
risques de l’aventure. La mémoire de la Déportation n’a que faire, en effet, de
gestes culturels servis comme des pratiques convenues, vite dévoyées en
mondanités insignifiantes. Le site d’un camp n’a pas vocation à offrir son
décor à des émotions artistiques – le trouble créé par le concert officiel à la
Carrière a eu rapidement pour effet de faire proclamer la sanctuarisation du site,
qui est aujourd’hui protégé de pareilles instrumentalisations. C’est aussi – et
peut-être surtout – que le système nazi des camps, comme l’ordre nazi plus
généralement, ont beaucoup impliqué et compromis la musique, spécialement le
répertoire romantique allemand. Ce dossier est aujourd’hui instruit (on lira en
particulier Pascal Quignard, Georges Steiner et Esteban Buch à ce propos;
et on se souvient d’Orange mécanique).
Puis-je ajouter que ma fréquentation régulière des musiciens me permet de mesurer l’exemplarité
du travail accompli par le Chœur
d’Hommes d’Anjou en cette circonstance ? Il est si commode de
feindre de croire que la musique « adoucit
les mœurs ». Il est si fréquent que les musiciens, à la différence
des écrivains, des comédiens, des plasticiens, s’affichent soit comme de purs
techniciens, soit comme des servants d’un art si immatériel qu’ils ne sauraient
avoir les mains sales, porter leur part du destin des hommes ordinaires et néanmoins leurs contemporains.
La Cantate pour Mauthausen s’inscrit donc aujourd’hui –
à une place de choix, semble-t-il – dans un corpus qui enracine le geste musical dans une conscience humaniste,
mémoires et combats. Gérard Boussion fournit au choeur, avec une conviction communicative, des
raisons de chanter. La musique est généreuse, chaleureuse, se veut à l’évidence
destinée à tous. La foule assemblée ce 22 novembre en l’église de Tiercé
n’était pas conviée à entendre des voix désincarnées.
Une dizaine d’entre nous, parmi lesquels trois rescapés de Mauthausen (dont Pierre
Saint Macary, aujourd’hui Président d’honneur de notre Amicale) avaient fait le
déplacement en Anjou pour cette circonstance. Seule Michelle Rousseau-Rambaud,
Présidente de l’Amicale, Angevine, liée à cette aventure depuis l’origine
jusqu’à l’organisation de cette soirée à Tiercé, empêchée par un accident de
santé, était malheureusement absente.
La Cantate porte désormais pour nous un peu de la mémoire vivante de
Mauthausen,
et porte en Anjou cette mémoire. Notre lien est pérenne, et la Cantate,
peut-être, retournera en Autriche, servie, peut-être bien, par d’autres
interprètes.
Grand merci au Chœur d’Hommes pour son beau travail et pour son accueil.
Daniel Simon, Musicologue, Vice-président délégué de l’Amicale de Mauthausen.
- Courriers reçus après le concert de
Somloire le 25/10/2003 :